La chaire
Ce mobilier n’est plus utilisé. Avant le Concile Vatican II et la réforme liturgique, le prêtre, après l’Évangile, « montait en chaire » pour expliquer les paroles et les actes de Jésus et pour donner une ligne de conduite à ses fidèles : c’était « le sermon ». Il n’y avait pas besoin de micro : l’emplacement et la hauteur portait la voix du prêtre dans tout l’édifice et il y avait à l’origine un dais qui servait d’abat-voix. Chacun pouvait voir, entendre, comprendre. Ce lieu reste le symbole d’un Dieu qui parle à son peuple, d’où la représentation des 4 Évangélistes, Matthieu, Marc, Luc et Jean, sur cet ouvrage, lieu spécifique de la Parole de Dieu. Les Évangiles nous transmettent la vie, l’œuvre et l’enseignement de Jésus.
Depuis très longtemps, les Pères de l’Église ont associé des symboles aux Évangélistes. Cette association trouve sa source dans un passage de l’Apocalypse concernant les quatre Vivants (Ap 4, 7) : « Le premier Vivant ressemble à un lion, le deuxième Vivant ressemble à un jeune taureau, le troisième Vivant a comme un visage d’homme, le quatrième Vivant ressemble à un aigle en plein vol ». Les quatre Vivants apparaissent déjà au début du livre d’Ezéchiel (Ez 1, 5-11).
Luc commence et termine son Évangile, dans le Temple, qui est le lieu des sacrifices d’animaux. Le taureau est associé à Luc.
Jean sait voir l’essentiel comme l’œil perçant d’un aigle. L’aigle est attribué à Jean.
La croix de Pairis
La croix de procession, qui provient sans doute de l’abbaye de Pairis, située dans la même commune, a été datée de la fin du 12ème siècle ou du début du 13ème siècle. La technique et la facture utilisées dans les médaillons en émail, assez fruste, se rapproche des œuvres de l’époque romane. Le Christ, vêtu d’un long périzonium (linge ceignant les reins du Christ) drapé sur la hanche droite, adopte une posture également proche des croix des années 1200. Le revers orné de rinceaux est probablement plus récent, de l’époque gothique ou du 19ème siècle (?).
La croix est formée de plaques de cuivre dorées clouées sur une âme de bois invisible.
- Face antérieure : le Christ en croix ; aux extrémités de la croix, des médaillons circulaires : saint Michel sur celui du haut ; saint Jean l’évangéliste sur celui du bras droit ; Vierge de douleur (peint) sur celui du bras gauche ; Adam sortant d’un tombeau sur le médaillon inférieur.
- Face postérieure : bras de la croix couverts de rinceaux ajourés en cuivre. Au centre, médaillon en laiton peint : Vierge à l’enfant, très peu visible.
(Source : Inventaire général du patrimoine culturel)