REDECOUVERTE DES ROGATIONS EN COMMUNAUTE DE PAROISSES
Redécouvrir les rogations
dans l'esprit de l'encyclique LAUDATO SI'
Traditionnellement, les trois jours avant l'Ascension étaient marqués par des processions matinales à travers champs et prés. On bénissait la terre, les jeunes pousses annonciatrices de futures récoltes que l’on espérait généreuses. Comment pratiquer ce rite ancestral aujourd’hui ?
Dans l’esprit de Laudato Si'
Dans son encyclique, le pape François en appelle longuement à la responsabilité et à la conversion de chacun. Il nous invite à prendre soin de la vie et de la beauté, à être des protecteurs de la terre et non des prédateurs, à estimer la valeur de chaque chose.
Une procession des rogations est un temps pour
- s’émerveiller et rendre grâce au Créateur pour les dons reçus.
- Lui demander de bénir la terre, le travail de l’homme, les récoltes.
- Lui confier ceux qui ne bénéficient pas des biens de la terre à cause de la pauvreté ou de phénomènes climatiques.
- lui demander de nous éclairer et nous soutenir dans notre lutte pour la sauvegarde de Sa création.
Le mercredi 9 mai, veille de l’Ascension, la communauté de paroisses était invitée à se retrouver à la Chapelle St Genest à Orbey pour une procession chantée vers la statue du Sacré coeur. Là, il y eu une lecture de textes issus de l’encyclique Laudato Si' (voir ci-dessous), un temps de méditation inspirée par la beauté du paysage et une bénédiction des près et pâtures. Au retour, la liturgie des Rogations s’est poursuivie à la chapelle St Genest.
Extraits de l’encyclique Laudato Si' (Rogations 2018)
« La terre nous précède et nous a été donnée. » (§67) le pape Francois ne fait que reprendre le livre des Proverbes qui dit :
« Le Seigneur, par sa sagesse, a fondé la terre.> » (§69)
« Cette responsabilité vis à vis d’une terre qui est à Dieu implique que l’être humain respecte les lois de la nature et les délicats équilibres entre les êtres de ce monde. » (§68)
Pourtant, « Nous n’avons jamais autant maltraité ni fait de mal à notre maison commune qu’en ces deux derniers siècles. » (§ 53)
Cependant, « L’environnement est un bien collectif, patrimoine de toute l’humanité, sous la responsabilité de tous. Celui qui s’approprie quelque chose, c’est seulement pour l’administrer pour le bien de tous. » (§95)
« Il est important de lire les textes bibliques dans leur contexte, et de se souvenir qu’ils nous invitent à ‘‘cultiver et garder’’ le jardin du monde (cf. Gn 2, 15). Alors que ‘‘cultiver’’ signifie labourer, défricher ou travailler, ‘‘garder’’ signifie protéger, sauvegarder, préserver, soigner, surveiller. » (§ 67)
Le pape François a repris une citation de Jean-Paul II qui disait déjà en 1990 :
« Les chrétiens, notamment, savent que leurs devoirs à l’intérieur de la création et leurs devoirs à l’égard de la nature et du Créateur font partie intégrante de leur foi ».(§64)
« Des vues panoramiques les plus larges à la forme de vie la plus intime, la nature est une source constante d’émerveillement. Elle est en outre un révélation continue du divin. » (§85)
« La contemplation de la Nature nous permet de découvrir à travers chaque chose un enseignement que Dieu veut nous transmettre. » (§85)