Histoire du village :
Les premiers documents attestant de l'existence d'une localité à cet endroit datent du 12ème siècle. Cette localité appartenait aux contes d'Eguisheim. C'est en 1317 que les contes de Ribeaupierre sont cités comme maîtres du Bonhomme. En 1329 ils donnèrent le village en fief à la famille d'Aveline, jusqu'en 1441. A cette date le village revint aux contes de Ribeaupierre qui resteront les seigneurs du lieu jusqu'au traité de Westphalie en 1648, rattachant l'Alsace à la France.
Après la guerre de 30 ans, le village fut pillé et incendié. Il resta désert et un édit royal de 1662 fit appel aux populations avoisinantes. Des familles lorraines venant de l'ouest des Vosges repeuplèrent le secteur et relancèrent la vie économique.
L'élevage y a toujours été prédominant mais on mentionne dans certains documents, entre 1476 et 1551, l'exploitation d'une mine de fer qui aurait nécessité 5 fours et une forge afin de produire de la fonte.
En 1752 des mines de charbon furent exploitées.
La construction de la route moderne entre 1839 et 1848 facilita les échanges et le commerce.
Le village eut beaucoup à souffrir des 2 guerres mondiales et toute l'économie locale fut à reconstruire.
Histoire religieuse :
L'existence d'une église est mentionnée en 1317. Les Clarisses d'Alspach devaient subvenir aux besoins du prêtre. La paroisse faisait partie du chapitre rural "Ultra Xolles Ottonis" du diocèse de Bâle.
Le premier patron de la paroisse, sous les contes de Ribeaupierre, a été Saint Grégoire et ce n'est qu'à la fin du 17ème siècle que Saint Nicolas est devenu le patron principal de l'église.
En 1858 un incendie ravagea l'église de style néo-roman et une partie du village. L'église fut reconstruite en 1865.
Saint Dié est devenu patron secondaire de l'église du Bonhomme après la guerre de 1870, en reconnaissance de ce qu'il avait fait pour le village.
Déodat , l'homme bon : Le Bonhomme :
Déodat, devenu St Dié, naquit vers la fin du 6 ème siècle et fut promu au siège épiscopal de Nevers à une date indéterminée aujourd'hui.
Il s'installa en Alsace pour y rencontrer St Colomban et les moines irlandais venus évangéliser les montagnes vosgiennes.
La vie de Déodat fut écrite pour la première fois au 11ème siècle par un moine de Moyenmoûtier.
Le Saint se serait d'abord arrêté dans la région de Bruyère pour y construire un monastère mais il fut contraint de quitter la région sous la pression des habitants qui ne voulaient pas suivre ses exhortations religieuses.
Il se dirrigea vers Haguenau où il vécut en ermite puis, avec d'autres ermites, il s'installa à "Novientum" , aujourd'hui Ebermunster.
Inspiré de Dieu, Déodat pousuivit sa route et alla évangéliser en un lieu appelé "Wilra", entre l'actuel Ammerschwihr et Katzenthal, la fontaine de St Dié. Il évangélisa les régions d'Ingersheim, Kientzheim, Sigolsheim et Ammerrschwihr. Les habitants d'Ammerschwihr n'acceptèrent pas les reproches du Saint Homme et le chassèrent.
Il se dirrigea vers le col du Bonhomme et s'y arrêta pour y vivre en ermite, il y rencontra un groupe humain qui l'accueillit avec bienveillance, et qui devint, plus tard, le village du Bonhomme.
Puis il se mit en route jusqu'à la vallée de la Meurthe. Différentes fontaines jalonnent sa route, elles sont appelées fontaines de St Dié. Il vécut en ermite dans une grotte au pied du Kemberg et sa réputation de sainteté attirèrent les foules et la protection de Childéric II roi d'Austrasie.
Déodat fit alors construire un monastère à l'endroit appelé "jointure", aujourd'hui St Dié.
L'église "Notre Dame de Galilée" fut construite, plus tard, à cet emplacement. C'est là que reposèrent les restes de Déodat le Saint.